« Le monde politique ne représente pas assez la population française »

Pascal Légitimus

Révélé par le registre comique, cet artiste que l’on ne présente plus fait le bonheur de nombreuses générations. Il s’est illustré comme metteur en scène au théâtre, mais aussi en tant que scénariste et réalisateur. Alors que ce monde complexe l’interroge, il ne voudrait retenir que le beau, le bien, le vrai.

Si vous étiez face à un décideur, que lui diriez-vous ?

« Les problèmes de notre société sont complexes et je n’ai de leçons à donner à personne. Je constate simplement que certaines décisions prises par des personnes censées nous représenter le sont sans consultation préalable. Ces décisions qui doivent soi-disant nous protéger impactent nos libertés. C’est ce qui m’indigne le plus. Au final, les principes de liberté, d’égalité et de fraternité qui incarnent notre République se réduisent chaque jour un peu plus et j’ai régulièrement l’impression que le dieu Business prend le pas dans bien des domaines. Pourtant, de belles énergies positives existent un peu partout, mais elles ne sont pas souvent relayées par les médias. Il ne s’agit pas non plus de rejeter l’entière responsabilité sur nos dirigeants qui n’ont pas toutes les cartes en mains. On ne devrait nier ces « deux poids deux mesures », je veux parler de l’influence grandissante d’un pouvoir occulte, les lobbies, qui infiltrent bien trop souvent le pouvoir traditionnel. Combien de fois ai-je entendu « In god we trust ». Dans notre vie, on se réfère très souvent à Dieu, mais si cette maxime était appliquée à la lettre, nous évoluerions dans un monde bien plus bienveillant. Or notre société est perclue de mensonges. Lorsque le mensonge rode, cela n’augure rien de bon pour le futur. Cela a toujours été ainsi mais cette réalité se confirme un peu plus aujourd’hui. Nous avons tout en mains pour faire construire un bel avenir, mais malheureusement, beaucoup trop de barrières obstruent l’avenir. Regardons l’Autre d’une manière plus bienveillante ».

Du film « Les 3 frères » en 1995 à « L’ordre des choses », en 2019, que s’est-il passé de marquant pour vous ?

Propos recueillis par Magali Barthès Barbéro