Quel est notre futur ? Ô mon beau futur, je te vois comme un Amour auquel j’écrirai en préambule un mot enflammé pour ne pas t’insulter, futur mais au contraire pour te rasséréner, futur tu résonnes en moi comme un chant.

J’imagine ton visage en songe et une envie de pleurer soudaine vient en moi. Je vibre aux sons des cordes de ta voix et je rougis d’un tel émoi. Futur tu es si loin et si impénétrable, tu n’es pour moi encore qu’une idée et un certain visage, les mots que tu laisses s’envoler de tes lèvres ressemblent à un vœu dans lequel tu les prononcerais pour moi et pour l’humanité, et dans lequel nous pourrions affronter le monde sans la moindre peur quand tu es à nos côtés. Avec ces paroles tu incarnes force, beauté et futur.

Tu me pousse au fond de mes retranchements, ceux dans lesquels on mélange vie et folie et où toute pensée commence toujours par « pourquoi » ?

Tu es l’ombre et la chair, la lumière et le tunnel qui mène à travers l’univers. J’imagine pouvoir poser mes lèvres sur notre futur, sa douceur le rend craintif, il est ce petit animal que l’on regarde avec amour, envahi par la peur de l’approcher, de peur qu’il ne fuit à jamais et pour lequel on se contente de savoir que jamais on ne partagera la même cage, mais pour lequel on se fait une raison.


Les souvenirs du lion, roi de la jungle et roi de notre enfance qui reviennent en bribes de réminiscences comme sur un écran de cinéma où chaque image est comme une larme, où le cœur devient une rivière que l’on aimerait partager avec ce futur. Cette rivière pourrait être faite de petits lacs de ta jeunesse et de ton passé, de ton futur, du mien ; c’est là où serait né cet océan de croyances en ce futur. Je regrette déjà de ne pas t’avoir connu mais nous te rencontrerons.

Le temps prend des aspects d’étoile où les années-lumières nous trompent sur l’immortalité du futur. Mais à propos le futur ça commence quand ? Dans un an ? Dans un mois ? Dans un jour ? Dans une seconde ? Ou au moment où je pense ? Ne-suis-je pas déjà en train de penser et d’écrire à ce futur ?

C’est l’hiver, c’est l’hiver dans la tête de beaucoup de nos contemporains. On parle beaucoup de privations. Les informations elles, tournent en boucle comme d’habitude, sauf que la boucle s’accélère à l’image de la boule de neige qui descend de plus en plus vite. Quel est le message que l’on souhaite nous faire passer ?

Un message de prudence ? De nombreuses mises en garde.

Finalement Jean Gabin avait raison lorsqu’il disait : « Ce que l’on sait, c’est que l’on ne sait jamais ».